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Textes 1790
Bordeaux - l'esclavage
- Monflanquin favorable à Bordeaux sur la
question de l'esclavage
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- page 59.
- arrêté
du conseil général de la commune de Monflanquin
- Cejourdhui
treise mars mil sept cent quatre vingt dix le conseil général de
la commune assemblée monsieur Fray président l'assemblée a fait lécture
d'une lettre à la municipalité le premier de ce mois, par M.
M. Les quatre vingt-dix électeurs des communes de Bordeaux, ensemble
de l'adresse de l'armée patriotique du
bordelais à l'assemblée nationale au sujet de la traite des noirs,
et des arrêtés et adhèsion qui sont à suite de M. M. les officiers
municipaux de Bordeaux, desdits sieurs electeurs, de ceux de la sénéchaussée
de Guienne, de M M. Le directeur de la chambre de commerce et de M M.
les propriétaires de biens des colonies résidants à Bordeaux
- après
quoi M. Fraya dit a l'assemblée que l'importance de ces objets avoit
donné lieu à sa convocation et qu'il la prioit de déliberer sur ce
qui doit être faits.
- Le
conseil général considérant que les raisons employées dans lesdits
ecrits et établissent jusqu'à la plus parfaite conviction, ou la
necessaité de continuer lesclavage et la traite des noirs ou la
funeste alternative de voir perdre à la france la partie du nouveau
monde qu'elle avoit fondée, et peut-être de voir charger les
françois nos freres habitués en Amérique, des chaines dont nous
aurions delivré les africains si tant il est vrai que les coupables
intrigues des ennemis du bien public, n'ayent deja porté les esclaves
à des excès plus terrible encore.
- Considérant
que quoique l'intérêt de la ville de Bordeaux capitale de notre
province, et en général la prosperité de toutes les autres villes
commerçantes et maritimes paroissent liées à la conservation des
colonies, bien plus étroitement que l'intérêt particulier des
communes uniquement agricole, comme la nôtre, néanmoins on ne peut
se dissimuler que si le commerce tire des principaux avantages de ses
rélations avec nos colonies, l'agriculture à son tour, trouve par ce
moyen, le débouché des denrées qui font toucher les richesses, l'existance
seule des colonies peut, en effet, utiliser le superflu de nos vins,
de nos farines, de nos fruits et salaisons de viande des différantes
especes, il est donc evident que tandis que la
privation des colonies, fraperoit un coup mortel sur le commerce, elle
reduiroit l'agriculture à presque rien.
- Considérant
que le maintient des loix qui excluent le commerce etranger de nos
colonies pour assurer à la metropole les avantages qu'elle s'est
promise en les etablissant, est d'une utilité non moins
incontestable. Que l'abolition des privilèges
des compagnies des Indes et du Sénégal qui concentrent dans un petit
cercle
- d'individus,
les precieux avantages du commerce des indes, auxquels tous les
- françois
ont naturellement droit, est egalement juste et à décrier pour
toutes les
- parties
de l'Etat par la liaison générale de tous les intérêts, liaison
que la
- constitution
va rendre plus interne qu'elle n'ait jamais été.
-
- Considérant
enfin que ne pas s'empresser de répondre a l'atteinte de M M. Les
- electeurs
des commerces de Bordeaux ce ne seroit par moins manquer aux
- sentiments
de fraternité et de reconnaissance que l'assemblée leur a voués,
qu'au
- zele
dontelle est animée poUr la prosperité nationale et pour le bien
particulier de
- cette
commune.
-
- Le
conseil general a arrêtté
-
- -
1 ° qu'elle adhére avec empressement à
l'adresse de l'armée patriotique du
- Bordelaix
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2° qu'il charge le bureau de la municipalité d'adresser a M. Le
president de l'assemblée nationalle copie du present arrêtté avec
très humble suplication de prier les honorables membres de cette
assemblée auguste de vouloir bien prendre les considerations la
demande de l'armée patriotique Bordelaise le plus-tot qu'il
- sera
possible.
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3° qu'il charge également le bureau de la municipalité d'envoyer à
M M. Les deputés de l'armée patriotique Bordelaise copie du présent
arrêté avec l'assurance de la reconnoissance et de la fraternité de
la présente assemblée dont tous les membres ont signé.
- Signatures
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